100 Years of The Rite of Spring: choreographing Chinese modernity

Igor Strvinsky’s The Rite of Spring has survived many trials in its 100 years of history. As music, it is the emblem of an era of great scientific, artistic and intellectual achievement. As it transcends geographic barriers, it has also been choreographed by many great dance masters such as Maurice Béjart and Pina Bausch from the West and Hwai-Min Lin and Feng-Shueh Liu from the East. This paper focuses on the choreographic aesthetics of The Rite of Spring by Chinese choreographers Zhang Xiaoxiong and Shen Wei. Zhang Xiaoxiong, in his version of The Rite of Spring, depicts images with references both to the original work of Vaslav Nijinsky, and to aspects of Asian culture in a way that is sensitive to the original music and to his memories as a child living in Cambodia. From Folding (2000) to The Rite of Spring (2004), Shen Wei has been known as an innovator of dance, and is internationally renowned for his organic movement vocabulary and unique way of using Chinese cultural elements. By examining both versions of The Rite of Spring, I discuss how Chinese choreographers explore the creative relationships of blending Chinese cultural elements with contemporary ideas. I also describe how both choreographers negotiate their cultural background through contemporary dance. Expanding on the argument that identity is shaped by social experience and not culture and ancestry, I use both Zhang’s and Shen’s The Rite of Spring as examples and discuss how the dancing body is an archive of a group’s collective memory of social and cultural value change. By tracing their separate creative processes, I discuss how both choreographers negotiate tradition and innovation through their different choreographic methods and aesthetic visions. 

Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky a survécu à de nombreux tests au cours des cent ans de son histoire. Musicalement, cette œuvre est emblématique d’une époque de grandes réalisations scientifiques, artistiques et intellectuelles. Mais elle transcende les frontières géographiques et a donc aussi été chorégraphiée par de grands maîtres de la danse comme Maurice Béjart et Pina Bausch en Occident, Hwai-Min Li et Feng-Shueh Liu en Extrême-Orient. Cette présentation porte sur l’esthétique des chorégraphies du Sacre du printemps des artistes chinois Zhang Xiaoxiong et Shen Wei. Zhang Xiaxiong, dans sa version du Sacre, peint des scènes qui renvoient à la fois à la création de l’œuvre par Vaslav Nijinski et à certains aspects de la culture asiatique par une sensibilité à la musique originale et à ses propres souvenirs d’enfance au Cambodge. De Folding en 2000 au Sacre en 2004, Shen Wei a été reconnu comme novateur et il est internationalement reconnu pour son vocabulaire du mouvement organique et sa façon unique en son genre d’utiliser des éléments culturels chinois. En étudiant ces deux versions du Sacre, j’analyse la façon dont les chorégraphes chinois explorent les aspects créatifs consistant à mêler éléments culturels chinois et idées contemporaines. Je décris aussi comment les deux chorégraphes dépassent leur héritage culturel à travers la danse contemporaine. En développant l’argument selon lequel l’identité est forgée par l’expérience sociale et non par la culture ou l’ascendance, je pars de l’exemple des versions du Sacre de Zhang et de Shen pour discuter comment, dans la danse, le corps est une archive de la mémoire collective de groupe des changements dans la société et dans les valeurs culturelles. En parcourant les différences de leurs processus créatifs, j’analyse la façon dont tous deux allient tradition et innovation à travers leur technique chorégraphique et leur vision de l’esthétique.

Ting-Ting Chang
National Taiwan University of Arts

Joomla templates by a4joomla