Collaborative experiences: sharing as resistance

Over the past 10 years there has been a flowering of astonishing collaborative contexts throughout the country, escaping organized power relations in Rio-São Paulo. Differentiating themselves from understanding the collective as a quest to eliminate differences in favor of a unifying essence or fixed identity, these contexts are to be formed from differences and uniqueness, creating a logic of belonging and collaboration that values diverse knowledge, or is even very heterogeneous. With aesthetic, political and even organizational differences, the collectives seem to adopt relationships where the collapse of hierarchies, collaboration, cooperation and sharing are key ideas and practices. These are new forms of collective action, experiments that destabilize and question power structures, role models, artistic processes and strategies of body communication. This creates decentralized and multi-determined relationships, builds complexes and multiple spaces, and takes as their premise the preservation of individuality and creative autonomy of the members, thus engendering other modes of participation and connection. This presentation seeks to analyze collaborative practices in which the sharing emerges as creative potency. It will discuss the artistic collectives, understood here as experiences that can provide adaptive connections more effective than ones pursued individually, with views to the survival of ideas, projects and actions. As an illustration we will analyze the experience of Núcleo do Dirceu, intending to discuss the sociopolitical ramifications of their practices. Discussions about sharing by Shirky (2011), the notion of local epistemologies recognized by Santos (2006, 2010), community by Blanchot (2013) and Esposito (2003), will be used as theoretical and analytical foundations.

Au cours des dix dernières années, il y a eu un épanouissant stupéfiant de situations collaboratives à travers tout le pays, échappant aux puissantes relations organisées entre Rio et São Paulo. Ces situations se distinguent elles-mêmes d’une prise en compte du collectif qui voudrait éliminer les différences pour promouvoir une essence unificatrice ou une identité figée. Il faut au contraire les forger à partir des différences et des particularismes pour créer une logique d’appartenance et de collaboration qui respecte le savoir dans sa diversité, voire son hétérogénéité. Avec des différences esthétiques, politiques et même organisationnelles, les collectifs paraissent se doter de relations où l’effondrement des hiérarchies, la collaboration, la coopération et le partage sont non seulement des idées clés mais des pratiques. Il s’agit là de formes nouvelles d’action collective, d’expériences qui déstabilisent et interrogent les structures de pouvoir, les modèles, les processus artistiques et les stratégies de communication du corps. Se créent alors des relations décentralisées et multi-déterminées, tandis que se construisent des espaces complexes et multiples et que sont prises pour prémices la préservation de l’individualité et l’autonomie créative des membres, créant ainsi d’autres modes de participation et de connexion. Cette présentation cherche à analyser les pratiques collaboratives dans lesquelles le partage émerge en tant que potentiel créatif. On y discutera des collectifs artistiques, compris ici comme des expériences qui peuvent fournir des connexions adaptatives plus efficaces que celles recherchées individuellement, et de la persistance des idées, projets, actions. Pour illustrer ces propos, l’expérience de Núcleo do Dirceu sera analysée, en essayant de discuter des ramifications sociopolitiques de leurs pratiques. On utilisera comme fondements théoriques et analytiques les discussions sur le partage de Shirky (2011), la notion d’épistémologie locale reconnue par Santos (2006, 2010), la communauté par Blanchot (2013) et Esposito (2003).

Giancarlo Martins
Parana State University, Brazil

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