Contemporizing an archive of dissociate states within choreographic practice

What might dance scholars learn about dance creativity and innovation from a choreographic investigation of dissociative states? How may choreographic praxis be informed by analyzing a dancer’s self-observed manifestations of past personal traumas as they emerge in a creative process? As a professional Canadian dancer-choreographer, I have recently observed elements of dissociation arising in my choreography. This has led me to reflect on the possible links between my history of Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) and my recent choreographic practice. Since the fall of 2012, through examining my own creative process, I have been tracking emerging physical insights and manifestations of trauma in my creative process and expression. What was at the start a simple identification of persistent and insistent movement patterns as signifiers for traumatized behavior changed over the course of this last academic year. My focus evolved into an in depth analysis and re-structuring of my creative process, in methods and compositional trajectory. I realized that the diverse states that one may experience as traumatic sequelea have become my main impetus for investigating and choreographing movement. At this point in my practice-led research, I am connecting this personal creative experience to the influences of trauma in performance art, for example, Ann Cvetkovich’s An Archive of feelings, trauma, sexuality and lesbian public cultures. In terms of future choreography, I sense that I have tapped into something that is permanently changing the way I innovate and how I contextualize my work within dance studies.

Qu’est-ce que les spécialistes universitaires de la danse apprennent sur la créativité et l’innovation de l’investigation chorégraphique d’états dissociés ? Comment la praxis chorégraphique peut-elle être informée par l’analyse de l’auto-observation des manifestations de traumatismes personnels passés d’un danseur telles qu’elles ressortent dans le processus créatif ? En tant que danseuse-chorégraphe canadienne professionnelle, j’ai récemment observé des éléments de dissociation émergeant dans ma chorégraphie. Cela m’a amenée à m’interroger sur les liens possibles entre mon histoire d’états de stress post traumatiques (ESPT) et ma pratique chorégraphique récente. Depuis fin 2012, en examinant mon processus créatif, j’avais pu suivre des symptômes et manifestations physiques de traumatisme dans mon processus créatif et expressif. Ce qui n’était au début que la simple identification de motifs de mouvements persistants et insistants en tant que signifiants d’un comportement post-traumatique s’est transformé au cours de la dernière année universitaire. Mon centre d’intérêt a évolué en une analyse approfondie et une re-structuration de mon processus créatif − méthodes et trajectoire de composition. Je me suis rendue compte que les divers états qui peuvent résulter de séquelles traumatiques sont devenus ma principale force d’impulsion pour rechercher et chorégraphier le mouvement. Parvenue à ce point de ma recherche fondée sur la pratique, je suis en train de relier cette expérience créative personnelle aux influences traumatiques dans la performance artistique, par exemple Une archive de sentiments : traumatisme, sexualité et cultures publiques lesbiennes, d’Ann Cvetkovitch. En termes de chorégraphies futures, je pressens que j’ai tiré parti de quelque chose qui modifie constamment ma façon d’innover et de contextualiser mon travail sur les études de danse.

Marie France Forcier
York University, Canada

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