Beauty, Dasein and ‘Of an Apocalyptic Tone’ adapted in Le Sacre du Printemps of Marie Chouinard
Since the original 1913 version there have been many different interpretations of Le Sacre du Printemps. Yet all have in common bringing their dancers to the edge of an extreme physical, mental and emotional effort. Movement in these choreographies is not an abstraction. Rather, it is an experience of life captured in physical challenges and emotional complexity that refers to the meaning of human existence, or dasein, which translates literally from German as ‘being there.’ Martin Heidegger conceptualises dasein as both noun and verb: as a state of being and a process of becoming that occurs over history and time. It is interconnected with being, essence, existence, truth and beauty. This paper develops a line of thought around dasein in Le Sacre du Printemps by exploring the following questions: How is dasein performed in Marie Chouinard’s version? How is beauty conceptualised within violence and performed through the movement and the musical score? And, finally, what is the relationship between truth and beauty in the choreography? Furthermore, truth can be understood as being unveiled from the images of the choreography. ‘I unveil’ is apokalupto – a revealing that according to Jacques Derrida not only opens to vision or contemplation, but also to hearing and understanding. The question I pose is: How does Chouinard’s choreography conceptualise notions of time by understanding past and future inside the theoretical frame of Derrida and Jean-Luc Nancy? This paper intertextualises dance studies, philosophy and critical theory.
Depuis la version originale de 1913, il y a eu de nombreuses interprétations du Sacre du Printemps. Mais toutes ont en commun de conduire les danseurs aux frontières d’un effort extrême, physique, mental et émotionnel. Dans ces chorégraphies, le mouvement n’est pas une abstraction. Il représente plutôt une expérience de vie capturée dans des défis physiques et une complexité émotionnelle qui renvoie au sens de l’existence humaine, ou dasein, dont la traduction littérale de l’allemand serait « être là ». Martin Heidegger conceptualise le dasein comme un substantif et un verbe : comme état d’être et comme processus du devenir qui se produit dans l’histoire et le temps. Il est interconnecté avec l’être, l’essence, l’existence, la vérité et la beauté. Cette contribution développe un axe de pensée autour du dasein dans Le Sacre du Printemps en analysant les questions suivantes : comment le dasein est-il représenté dans la version de Marie Chouinard ? Comment la beauté est-elle conceptualisée au sein de la violence et interprétée à travers le mouvement et la partition musicale ? Enfin, quelles relations y a-t-il entre vérité et beauté dans la chorégraphie ? Qui plus est, la vérité peut être comprise comme étant dévoilée à partir des images de la chorégraphie. « Je dévoile », c’est l’apokalupto – une révélation qui, selon Jacques Derrida, n’ouvre pas seulement vers la vision ou la contemplation mais aussi vers l’écoute et la compréhension. La question que je pose est : comment la chorégraphie de Chouinard conceptualise-t-elle les notions de temps par la compréhension du passé et du futur au sein du cadre théorique de Derrida et de Jean-Luc Nancy ? Cette contribution intertextualise les études de danse, de philosophie et la théorie critique.
Miriana M Lausic Arratia
York University, Canada