Re-viewing Tagore: Gender, spectatorship and performance

What was the dance of Rabindranath Tagore? Who danced to his tune, when and where, in what ways, and to what end? Did the performative, interweaving the pedagogic, challenge the relationship of power, domination and varying degrees of cultural hegemony encoded in Indian tradition? Did ‘dancing in public’ by respectable bhadramahilas entail a threat to Hindu patriarchal sexual-morality? Who went to see that dance and what was their reaction? Why did the ‘white sahibs’ frequent the aristocratic Jorasanko ‘private’ theatre while their cultural policy unreservedly sealed the fate of ‘public’ dancers, marginalizing the ‘trade of chotoloks’? How was the new dance witnessed, reviewed and experienced by a new audience? Capturing the media swing that oscillated from uncritical flattery to offensive disparagement, from Brahmo-puritan revulsion to Hindu-nationalist censure, my paper maps the changing presentation paradigms of Tagore’s dance from the ‘colonial’ past to the ‘contemporary’ present. Structured around press reviews, ready on hand, in languages of both the colonised and the coloniser, it explores how the critical lens changes its focus with time from the late nineteenth to early twentieth century. Finally, foregrounding my own experience as a feminist researcher and a dancer in the contemporary productions of Manjusri Chaki-Sircar, I will seek to remember how a significant shift occurred in the politics of spectatorship when strident media flak against an atypical choreography slowly gave way to rave reviews of Manjusri’s dance for contemporising Tagore. Did spectators also resist static cultural politics, acting as catalysts in turning the tide?

Qu’était  la danse de Rabindranath Tagore ? Qui étaient ses disciples ? Où, quand et comment cela se passait-il ? Dans quel but ? Est-ce que le performatif, mêlé à la pédagogie, mettait en cause les relations de pouvoir, de domination et différents degrés d’hégémonie culturelle inscrits dans les codes de la tradition indienne ? Le fait que de respectables bhadramahilas s’exhibent en dansant en public représentait-il une menace pour la moralité patriarcale hindoue sur la sexualité ? Qui allait assister à ces spectacles de danse et quelles étaient leurs réactions ? Pourquoi les « sahibs blancs » fréquentaient-ils l’aristocratique théâtre « privé » de Jorasanko alors que leur politique culturelle scellait inexorablement le sort des danseurs « publics », marginalisant la « fréquentation des chotoloks » ? Comment était perçue la danse nouvelle que venait voir un public nouveau ? En analysant l’éventail des media qui allaient de la flagornerie au dénigrement, du dégoût brahmo-puritain à la censure nationaliste hindoue, cet article étudie les changements de paradigme dans les présentations faites de la danse de Tagore, depuis le passé «colonial» jusqu’au présent «contemporain». Réalisé à partir de revues de presse disponibles, aussi bien dans les langues des colonisés que dans celles des colonisateurs, il étudie la façon dont le regard de la critique a évolué entre la fin du xix e siècle et le début du xx e. En fin de compte, avec en arrière-plan ma propre expérience de chercheuse féministe et de danseuse dans les productions contemporaines de Manjusri Chaki-Surcar, je chercherai à rappeler comment une rupture significative s’est produite dans la politique du spectacle quand une critique virulente d’une chorégraphie atypique a lentement glissé vers des articles encensant la danse de Manjusri réactualisant Tagore. Le public a-t-il opposé une certaine résistance à une politique culturelle figée, catalysant ainsi un tel retournement ?

Aishika Chakraborty
Jadavpur University, Kolkata, India.

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